dimecres, 12 de gener del 2011

Batlik - Remede



J’avais cinq ans à peine,
et de la morve séchait sous mon nez
Et c’était sur mes slips qu’était cousue mon identité
J’aimais son prénom, et comme elle, suçait ses crayons
J’aimais ses manières, et l’odeur de la lessive
Qu’utilisait sa mère

Mais c’est un jour de la fête des rois,
C’était ma reine et j’étais son fou
Sa signifiais passer son temps à la faire rigoler
En marchant, à genoux, à gauche et à ses souliers
J’avais compris comment, lire, écrire, et compter
Mais, je n’ai pas compris pourquoi
elle m’avait quitté ce soir là
Éclatant mes rêves en prenant par le bras
un gros cœur de fève, plus petit que moi
Il n’y a toujours qu’un seul roi et qu’un seul bouffon
En matière d’amour c’était ma première leçon

Quelques années plus tard quant
la testostérone et les idées noires
Font se retrouver les jeunes hommes,
la quequette à la main
L’autre main sur la poignée
de la porte en train de dire
C’est bon m’man j’fini mes maths et j’viens

J’l’avais d’abord choisie pour ses fesses
Mais les femmes changent les hommes à force de caresses
Alors j’ai regardé plus haut et puis à l’intérieur
Et j’ai fini par écouter les… les battements de son cœur
J’avais compris l’algèbre et l’arithmétique
L’éducation, la nation nous enseignait sa logique
Mais j’n’ai pas compris pourquoi j’me retrouvai ce soir là
Les deux genoux à terre à crier, pitié, ne m’quitte pas
Ou alors explique-toi, donne-moi une raison
Parce que Sinon, sinon, sinon

Mais le cœur à ses raisons que la raison ignore
En matière d’amour c’était ma seconde règle d’or

Encore plus tard j’avais le sourire respectueux
Une nouvelle coupe de cheveux
Les commerçants ne m’disait plus jeune homme, mais monsieur
Ch’erchais pas une femme qui sache embrasser sans y croire
Mais j’rêvais d’rencontrer une nouvelle histoire
Avec de l’action du suspense du sexe et des sentiments
Un début, peut-être une suite, et une fin, évidement

Elle, m’est tombée pile dessus
Elle a dit, regarde moi bien, je suis tout c’que t’as toujours voulu
J’ai un corps merveilleux, avec des connections cérébrales derrière les yeux
J’ai dis minutes papillonne, j’veux d’l’amour, pas d’la déconne
Tu crois que le simple corps d’une femme m’impressionne
Elle est venue se coller tout près de moi
Et la seconde d’après j’bafouillais, ok, pourquoi pas
Au début, y avait de l’action du sexe et des sentiments
Ensuite, de l’action et du sentiment
Et à la fin, si j’me, si j’me souviens bien
Y avait mes sentiments à moi, mais, plus les siens

Alors j’ai demandé une dernière fois pourquoi
Elle a dit j’t’aime pas, ça se résume juste à ça
Et devant la franchise de l’expédition
J’ai tiré la dernière, de toutes les leçons
La prochaine fois qu’une femme, ne voudra plus de moi
C’est sur Arthur, j’me demanderais pas pourquoi…